Inauguration de l’agrandissement du Jardin solidaire Le Coureur

Un espace vivant pour cultiver la nature, la communauté… et l’espoir

Sous l'oeil aviseur de la député de Sherbrooke, Élisabeth Brière, la traditionnelle coupe du ruban pour l'inauguration officielle de l'agrandissement du jardin solidaire Le Coureur.

Les AmiEs de la Terre de l’Estrie ont reçu plus d'une trentaine de citoyen·ne·s, d'élu·e·s et de candidat·e·s pour célébrer l’inauguration officielle de l’agrandissement du jardin solidaire Le Coureur, situé au cœur du parc de la Saint-François à Sherbrooke, samedi dernier.

Grâce à une subvention de 40 000 $ accordée dans le cadre du programme d’aide au démarrage de jardins de la Ville de Sherbrooke, le projet a permis l’ajout de 23 grands bacs de jardinage et l’aménagement de près de 2 000 pi² de zones de biodiversité, en continuité avec le jardin existant, niché entre la rivière et la rue Saint-François.

Une fête pour tout le monde

Les activités ont débuté à 11h avec l’inauguration officielle, suivie de visites guidées du jardin, de prestations chantées par une chorale locale, et de plantations collectives d’herbacés. Des collations et des jeux pour petits et grands ont aussi été au rendez-vous.

Le jardin solidaire Le Coureur, ouvert à toutes et tous, sans inscription ni condition, est un lieu où chacun peut venir semer, récolter ou simplement se reconnecter — à la terre, aux autres, à soi-même. Ce projet, conduit par un groupe de citoyen·ne·s bénévoles, est né d’un besoin urgent de retisser les liens dans un monde où l’individualisme, l’isolement et la perte de repères sont de plus en plus présents.

Bien plus qu’un jardin

Il est évident qu’il en faudrait des centaines de jardins comme Le Coureur pour nourrir réellement tout un quartier. Mais celui-ci vient poser un geste fort. Il répond à une triple urgence :

• Reconnecter les humains entre eux, dans une époque marquée par la solitude et la division.

• Redonner sa place à la nature, alors que les espaces verts fondent sous la pression de l’urbanisation, que nos sols, notre air et notre eau sont mis à mal, et que la nature urbaine est devenue aseptisée, contrôlée, presque décorative.

• Retrouver une autonomie personnelle et collective, alors que nous perdons nos savoir-faire essentiels au profit d’une dépendance croissante aux technologies.

Dans ce contexte, un jardin solidaire comme celui-ci devient un acte de résistance douce, un îlot de résilience, une promesse d’avenir. C’est un lieu où l’on peut se ressourcer, apprendre à jardiner, échanger des savoirs, ou tout simplement récolter un légume mûr, gratuitement, parce que la terre est un bien commun.

Un message fort en pleine campagne électorale

Cette inauguration se tient dans un moment charnière : en pleine campagne électorale municipale, elle rappelle que la résilience d’une ville ne se mesure pas seulement en infrastructures ou en technologie, mais surtout par sa capacité à préserver la nature, à valoriser chaque membre de sa communauté, et à favoriser la santé globale des individus.

Les AmiEs de la Terre de l’Estrie invitent donc toute la population à venir constater concrètement ce que peut devenir un simple terrain gazonné lorsque la communauté en prend soin.